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Difficile de savoir par où commencer ^^ tant l'aventure s'avère dense 🙂

Psaume 1 v3
«  [L’homme qui ne marche pas selon le conseil des méchants] prospère comme un arbre implanté près d’un cours d’eau ; il donne toujours son fruit lorsqu’en revient la saison. »
«  Lorsqu’en revient la saison ». Non, ce n’est malheureusement pas tous les jours le printemps !
Dieu a créé les saisons, dans la nature et dans nos vies, et toutes sont nécessaires. Toutes apportent quelque chose de spécifique, et chacune « prépare » le terrain de la suivante. Il serait donc mal avisé de notre part de vouloir presser les choses, sauter les étapes, et ne pas respecter l’ordre naturel que Dieu a mis en place.
Nous arrivons à la fin d’un hiver bien long ici. A la fois dehors, et en partie dans nos vies.
Comme pour la préparation de la vigne, Dieu a taillé, coupé, jeté au feu ce qui entravait notre bon développement, notre bonne croissance en Lui. Il nous prépare, dans ce qui semble être mort, immobile, froid, distant, à porter du fruit, lorsqu’en reviendra la saison.

Nous arrivons à la fin d’un hiver bien long ici. A la fois dehors, et dans nos vies.
Comme pour la préparation de la vigne, Dieu a taillé, coupé, jeté au feu ce qui entravait notre bon développement, notre bonne croissance en Lui. Il nous prépare, dans ce qui semble être mort, immobile, froid, distant, à porter du fruit, lorsqu’en viendra la saison.
Nous venons de vivre 7 semaines hors de notre zone de confort, à bien des niveaux. C’est le terreau que Dieu a choisi pour nous, celui qu’Il savait être le bon pour mettre en lumière certaines mauvaises fondations, les comportements ou les schémas de pensées auxquelles nous avons recours et qui ne sont pas bons, les péchés, le besoin de demander pardon et de pardonner aussi. Ébranler ces fondations que nous avions bâties sur le sable et apprendre à être différemment, à poser nos fondations en Dieu, et à reconstruire sur le roc. Quelle grâce !
L’hiver peut sembler long, donner le sentiment qu’il ne finira jamais, que le printemps et les beaux jours sont encore loin. L’hiver peut être décourageant, donner le sentiment que nous n’avançons plus, que ce qui devrait fleurir n’a peut-être, après tout, même pas encore germé. Et puis Dieu. Un jour, au détour d’un verset, d’un livre, d’une discussion, d’un partage, d’un moment où il nous accorde le repos nécessaire, la lumière jaillit, vibrante, puissante, chaleureuse. Et tout devient personnel, notre coeur commence à vivre ce que notre tête avait déjà compris. Mais le temps des fruits n’était pas encore venu ; il fallait que la graine germe, que la fleur éclose, pour que seulement ensuite le fruit voie le jour. Chaque chose en son temps, temps que Dieu seul connaît. Et Son temps est toujours parfait !
Lumière après lumière, une avancée après l’autre, c’est encouragés que nous posons de nouvelles fondations. C’est avec joie que nous voyons les premières lueurs du printemps, dans nos coeurs, et à l’extérieur : beau clin d’oeil de Dieu !
A Lui soit toute la gloire dans nos vies.

Plus concrètement…
Nous avons pu passer 5 jours dans les montagnes de Karuizawa, à l’occasion de la retraite d’OM Japon. Nous y avons rencontré les équipes des autres villes. Après un échange avec le leader de l’équipe à laquelle nous pensions rendre visite à la fin du mois, nous n’avons pas senti d’ouverture, ou reçu clairement de Dieu que nous devions poursuivre dans cette direction. Par contre, nous avons eu de bons échanges avec les leaders et équipiers d’une autre ville, et avons donc décidé de passer 2 jours dans cette ville-là la semaine prochaine. Mardi, nous nous dirigerons donc vers Kanazawa.
Les semaines qui ont suivi ont été difficiles : fatigue, découragement, relâche. Mais on essaie de comprendre et de discerner ce que Dieu veut pour chacun de nous, et ce qu’Il veut faire à travers nous dans le temps qui nous reste. En ce week-end de Pâques, nous avons par exemple chanté 2 chants en japonais dans un grand parc au bord d’un lac, à l’occasion du pique-nique d’Hanami, la contemplation de la floraison des cerisiers 🙂
Autre temps fort cette semaine, notre « voyage de foi ». Nous avons été envoyés 3 par 3, de mardi matin à mercredi après-midi, comme Jésus a envoyé Ses disciples 2 par 2, en leur donnant toute autorité en Son nom et en leur demandant d’annoncer le royaume de Dieu. Il leur a ordonné de ne rien emporter avec eux, mais de trouver des personnes de paix et de rester chez elles. Notre mission était donc de définir dans la prière, chacun pour soi et en groupe, quelle direction prendre, quoi emmener, quoi laisser…
Edouard, Maiko et moi formions un groupe. Après avoir prié plusieurs fois chacun de notre côté et ensemble, nous n’avions absolument rien d’autre qu’une page blanche devant nous. Aucun indice, aucune image, rien. Ni Edouard, ni moi. Nous ne savions pas quoi faire ! Nous avions vraiment à coeur de vivre cette aventure de foi, et nous voulions vraiment le suivre dans ce qu’Il nous montrerait. Mais Il ne nous a rien montré. Rien du tout.
Nous avons donc pris la décision de faire un premier pas : il y a 2 semaines, lors d’un culte dans une petite église de notre ville, la directrice d’un jardin d’enfants nous a invités à venir avec Maiko pour qu’elle puisse jouer avec d’autres enfants. Nous n’avions pas encore eu l’occasion d’y aller, nous avons donc décidé que ce serait le début de notre voyage.
Après de belles rencontres, des discussions via Google Translate (la traductrice en moi en a des frissons dans le dos !) et un temps de prière dans la cour, nous voilà sans plus d’ouvertures, de propositions, ou d’indices quant à la prochaine étape…
Au final, Dieu avait prévu pour nous un temps de prière pour les autres groupes, un temps de retrouvailles en famille, en couple, un temps de guérison, et surtout, un temps d’abandon intérieur.
Pour moi (Caroline), ce fut l’occasion de faire face au fait que la chose la plus difficile à abandonner n’était pas l’argent ou la sécurité matérielle, ni même mon confort, mais bel et bien mon orgueil. Ma croyance que ma vision des choses et ma manière de faire sont les bons, que j’ai forcément raison, et donc, par déduction, qu’Edouard a tort, ou au mieux pas complètement raison. Ma difficulté à suivre mon mari, à le laisser nous diriger et nous guider. A le laisser prendre soin de nous et être le chef de notre famille et notre leader spirituel, comme le souhaite Dieu. Le moment était venu pour moi de demander pardon à Edouard et de renoncer à vouloir prendre sa place, et de commencer à vraiment prendre la mienne, celle d’épouse, de soutien, d’aide, de vis-à-vis. Merci Père Céleste !
Merci aussi pour ce temps où j’ai pu pardonner à d’autres personnes et renoncer à la colère, aux blessures, au sentiment d’injustice, d’insuffisance, de culpabilité qui y étaient associés, et me libérer d’un énorme fardeau.

Mardi nous quitterons donc celles qui sont devenues notre famille et ce qui fut notre maison ces 7 dernières semaines.
Nous passerons 2 jours à Kanazawa, puis nous irons près de Nagoya, rendre visite à notre ami pasteur de Youth for Christ dont nous avions accueilli la fille l’année dernière. Nous passerons enfin 3 jours à Tokyo avant de reprendre l’avion.
Dieu a parlé à nos coeurs de tellement de manières, à tellement de sujets, qu’il est difficile de mettre des mots sur tout ce que nous vivons. Nous sommes encore en train de voir et de découvrir Son oeuvre en nous ! Mais nous pouvons Le louer pour Ses réponses à nos prières, à vos prières. Merci parce que nous sommes transformés, plus proches de Lui, individuellement et en tant que couple et que famille, et qu’Il nous a donné une même vision pour la suite, un même coeur pour la prochaine étape. Nous avons hâte de pouvoir partager tout cela plus en détail avec vous à notre retour, et partager ensemble un beau moment de contemplation de sa merveilleuse et rayonnante gloire 🙂
En Lui, avec amour
Caroline, Edouard et Maiko