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Voici enfin notre première lettre de nouvelle !

Voici un peu plus de deux semaines que nous sommes arrivés à Tome.

Et ces premières semaines ont déjà été bien riche en émotions…

Bonne lecture 🙂

Après encore quelques visites et prières à la maison le dimanche, nous voilà déjà Lundi midi, sur le trottoir de la gare, à charger les valises dans le bus qui nous mène à l’aéroport de Francfort. De l’excitation, de l’appréhension, les choses deviennent un peu plus réelles… et flippantes ^^ Mais la joie de Maiko couvre tout cela de sa belle légèreté 😊

Presque 3h de trajet plus tard, dépose des bagages au check-in, et mauvaise nouvelle : le placement dans l’avion étant déjà complet, nous ne pourrons pas voyager côte à côte tous les trois… ça nous attriste, forcément, mais fatalistes, on va de l’avant. L’hôtesse qui nous a accueillis prend toutefois la peine de laisser une note dans notre dossier passagers pour le personnel de la porte d’embarquement, on sait jamais. Une petite pause dans un café (encore 2 autres heures d’attentes devant nous), Maiko qui explore joyeusement ce nouveau terrain de jeu, et nous voilà à l’embarquement. Caro tente une question au personnel pour savoir si la note a bien suivi… « attendez voir, je vérifie ce que l’on peut faire… »

La gratitude et la reconnaissance nous submergent quand l’hôtesse Lufthansa nous annonce que, non seulement nous pouvons être tous les 3 assis côte-à-côte, mais que nous sommes surclassés, et qu’en arrivant dans l’avion, nous découvrons qu’il s’agit d’une première rangée, sans passager devant nous ! Quel confort pour un si long voyage en famille !!

Reconnaissance encore de voir que Maiko gère toujours aussi bien les voyages, même si long, et surtout qu’elle arrive à dormir plusieurs heures bien méritées. Nuit blanche pour Edouard, comme d’hab, toute petite nuit pour Caroline. Dieu pourvoira, on veut y croire.

Arrivée à Tokyo !! reste maintenant à s’y retrouver pour rejoindre un shinkansen (tgv) qui nous mènera à Tome… un peu de tram par ci, de métro par là -avec trois énormes valises trois sac à dos et une petite fille-, une pause déjeuner, des billet (bien chers !) et c’est reparti pour encore 2h30 de train… Hano, un des responsables du programme nous accueille dans une toute petite gare, on monte dans la voiture, encore 45min de voiture, et nous voilà ENFIN arrivés, après presque 22 heures de voyage, à notre maison pour les deux mois à venir. Maison qui s’avère immédiatement glaciale !!

Notre maison se trouve dans un petit recoin un peu à l’écart d’un des « arrondissements-village » qui composent Tome, petite ville en pleine campagne agricole (riz essentiellement). Maison traditionnelle (pas au sens historique, mais au sens de « comme nos grands-parents les faisaient) et donc très mal isolée… les températures glaciales de la nuit pénètrent tout et s’installent toute la journée.

A cela se rajoute que nous dormirons (à l’étage) sur un sol qui n’a que quelques degrés, avec des futons à travers desquels on peut presque sentir le relief des nattes de riz tressé qui couvrent le sol. Et des ‘’murs’’ qui ne sont en fait que des cloisons à peine plus épaisses que du carton, laissant bien sûr passer les ronflements, les mouchages de nez, les discussions tardives et les quintes de toux. On est sincèrement reconnaissants d’avoir une chambre à part tous les trois, mais l’intimité, on en a vite fait le deuil ☹

Du coup deuxième nuit blanche pour Edouard, transit de froid, à peine mieux pour Caroline, seule Maiko semble mieux équipée, les couvertures étant peut-être proportionnellement plus épaisses pour elle. Ca fait vraiment bizarre de se réveiller avec le souffle qui fait de la buée…

Heureusement les personnes qui gèrent le programme sont très réactives, et à renfort d’édredons supplémentaires, et de chauffages d’appoints – des bruleurs de paraffine- la situation devient un peu plus supportable.

A côté de ça l’accueil est chaleureux, et les premiers échanges avec les autres participants – tous des femmes, et presque toutes asiatiques – sont agréables. Et nous nous voyons avoir des ressources miraculeuses malgré le manque de sommeil et le décalage horaire ! Merci Seigneur !!

Mais à peine les présentations sont-elles faites que déjà démarre le programme, avec un agenda beaucoup plus chargé que ce qui nous avait été présenté…

Le programme est vraiment très intéressant (reprise des vérités bibliques essentielles de la bonne nouvelle, de la conversion, de la véritable église, et de la mission donnée par Jésus à TOUS les chrétiens jusqu’à son retour), mais très chargé, et tout naturellement accompagné du partage quotidien des tâches inhérente à la vie en communauté. Le planning (choisi par les organisateurs) de chaque jour s’en retrouve particulièrement dense, très peu libre (la personne qui communiquait avec nous s’est avancée à tort sur le contraire), et donc très mal adapté à la vie de famille… déception et souffrance apparaissent malheureusement déjà au bout de quelques jours…

Mais le dialogue est là, l’écoute et la flexibilité aussi. L’envie de faire au mieux de chaque côté, et le souhait d’être capable de se remettre en question, font que nous arrivons petit à petit à trouver quand même notre rythme.

Ce n’est pas facile, c’est évident. Mais on n’est pas venu en vacances. On n’est pas seuls et on n’est par là pour nous. C’est dur de se rendre compte que partir avec à cœur de lâcher prise sur beaucoup ne nous a pas empêché de venir quand même avec des attentes, juste moins visibles. C’est dur de voir à travers les enseignements ou les situations que pas mal de choses sont encore à revoir ou à reprendre dans notre vie spirituelle (étroite et pantouflarde pour faire court). Mais c’est bon. Il est parfaitement bon que Dieu travaille notre matière. Qu’il mette en lumière, qu’il enseigne, qu’il rappelle, qu’il mette en garde, qu’il recentre, qu’il taille, qu’il demande, qu’il ordonne, qu’il ouvre, qu’il détruise, qu’il remplace. Car il est bon, qu’il est amour, et qu’il est question de sa gloire et de son royaume avant tout. Et que pas un seul instant la main de Jésus ne quitte notre épaule droite, la main du Saint Esprit notre épaule gauche, le long du chemin vers la maison du Père.